Cactus – Espace découverte
Rue du Postillon 20
Merab Surviladze crée une version originale de la peinture abstraite qui est conceptuellement basée sur la métaphore de l’ombre et sa lecture philosophique. Les mini-sculptures « accrochées» à la toile diffèrent par leur taille et leur échelle : dans certains cas elles ressemblent à un groupe de mannequins, et dans d’autres elles sont comme des corps cosmiques jetés par une force naturelle, spontanée.
Le chaos et le mouvement spontané se révèlent comme un motif principal exprimé dans différents formats ou intensités. L’art expressif de Merab plonge le spectateur dans une sorte d’énigme : l’aspect visuel est imprévisible. Au premier regard, les toiles se ressemblent, comme si nous faisions face à différentes variations d’un thème, mais ensuite nous découvrons des éléments de narration aux contenus variés. Des silhouettes similaires ne peuvent être perçues comme une foule homogène qu’à distance, et avec une vision rapprochée, nous pouvons les voir comme des êtres humains distincts, alors que leurs ombres semblent identiques.
L’artiste pose des questions sur la singularité des ombres et ses possibles significations : que se passe-t-il avec le corps quand il devient une ombre? Est-ce le seul processus de transformation de la couleur lorsque la réalité colorée se transforme en silhouette noire ou grise, à moins que les ombres ne soient que des «démons» expulsés du monde intérieur? L’ombre est-elle inséparable du corps ou peut-elle être considérée comme une donnée indépendante?
Dans cette rhétorique, l’artiste traite des possibilités infinies de compositions possibles. La composition est donc un point crucial dans l’art du peintre, et avec l’aide de celle-ci, il exprime le côté dramatique souvent difficile à représenter. Synthétisant l’espace, les corps et les ombres, il touche à des questions essentielles. Merab a l’intention de montrer un espace qui est réel mais a besoin d’une expression particulière pour le rendre évident.
Merab Surviladze réside et travaille à Bruxelles, mais il est né et a fait ses premières études d’art à Tbilissi, Géorgie, pays post-soviétique où, durant les périodes de crise politico-économiques, le champ artistique est en pleine transformation. Merab s’inspire surtout des tendances de la scène artistique et réagit aux rythmes de l’époque. Il a concrétisé ses différentes expérimentations avec la série des Ombres, une phase importante de cette biographie artistique.
17 - 18.05
14:00 > 19:30